La Société d’histoire de Drummond présente un documentaire sur Drummondville à l’heure de la Seconde Guerre mondiale

C’est en présence des artisans et d’anciens combattants drummondvillois que la Société d’histoire de Drummond, en collaboration avec le cégep de Drummondville, a présenté en avant-première le nouveau film du réalisateur Grégoire Bédard. « Nous serons volontaires » est un documentaire d’une durée de 57 minutes qui dresse un portrait unique de Drummondville pendant la Seconde Guerre mondiale. Le film suit notamment le parcours de quatre jeunes hommes qui ont servi en Europe pendant la guerre de 1939-1945 : Alphonse Béliveau, Rodolphe Larocque, Lucien Talbot et George Cartwright.

Des témoignages percutants
En plus de donner la parole à ces anciens combattants, « Nous serons volontaires » met en lumière les témoignages de citoyens de la région qui ont vécu de près cette période difficile. Les propos des intervenants viennent éclairer les aspects de la vie quotidienne tandis que ceux de quatre anciens combattants de la région, qui s’étaient portés volontaires au sein des Forces canadiennes, brossent le tableau de la situation vécue en Europe au même moment. « Tous ces témoignages alimentent une réflexion unique sur la Seconde Guerre mondiale, note Grégoire Bédard, et sur comment ces événements déterminants ont été vécus dans une petite ville de province comme la nôtre. On vit l’histoire locale au quotidien pendant qu’ailleurs le destin du monde se joue sur tous les fronts. »

Pour la Société d’histoire de Drummond, il ne fait nul doute que ce documentaire, dont l’idée a germé il y a deux ans, est un précieux outil pour maintenir la mémoire collective. « Rien n’a jamais été fait en ce sens chez nous; c’est vraiment unique, souligne la directrice de la Société, Hélène Vallières. Nous sommes convaincus que la sortie du film suscitera un grand enthousiasme. Nous sommes privilégiés de pouvoir compter sur un outil d’une telle qualité. »

Des images inédites
Des films tournés pendant la guerre par les Forces canadiennes et des photographies issues d’Archives Canada et de l’Imperial War Museum de Londres illustrent le propos du documentaire. Des images inédites de la ville, tournées dans les années 1940, récemment numérisées et restaurées par l’Office national du film, dévoilent un visage jamais vu de Drummondville. « Ces bobines offrent un portrait exceptionnel de Drummondville à l’heure de la Seconde Guerre mondiale, explique Grégoire Bédard, qui a également produit et scénarisé le film. Plus de 200 photographies d’archives ont été utilisées pour illustrer le propos des vétérans et des citoyens qui apparaissent dans le documentaire. Le film a été produit en haute définition (HD) et la qualité des images est saisissante. »

L’Université de Montréal a également collaboré au projet en mettant à la disposition du réalisateur des dizaines d’affiches de propagandes utilisées pendant la guerre. Des dessins ont été créés pour le film et plusieurs autres images proviennent quant à elles de collections privées. « On a utilisé des documents oubliés et des images jamais vues, lance M. Bédard, qui enseigne le cinéma au cégep de Drummondville.  Le documentaire présente un contenu exceptionnel et le résultat est au-delà de mes espérances. »

Collaborateurs émérites
Grégoire Bédard s’est entouré de collaborateurs de grande valeur pour mener à bien son projet. En effet, Jean Thibault, auteur du livre « Drummondville à l’heure de la guerre 1939-1945 », et Alain Doyon, enseignant en histoire au cégep de Drummondville, ont agi à titre de consultants. Leurs interventions dans le documentaire servent à situer le contexte sociopolitique de cette période marquante. Un autre enseignant du cégep de Drummondville, Jérôme Boisvert, signe quant à lui la musique originale du film. « C’est une grande fierté pour nous de voir le fruit du travail de trois membres de notre corps professoral, affirme la directrice des études du cégep de Drummondville, Denise Jamison. Ces enseignants représentent à merveille l’esprit qui anime notre équipe, à savoir le don de soi et le souci du travail bien fait. »